Deux banques centrales dictent l’action sur les prix cette semaine
La première semaine de décembre est derrière nous, et nous pouvons littéralement dire que c’était une voie à sens unique du point de vue d’un trader, puisque le dollar américain a chuté partout. De plus, l’un des trois principaux événements du mois est déjà passé – le rapport des NFP.
Cela étant dit, l’attention de cette semaine se porte sur la Banque centrale européenne (BCE) jeudi. Un jour plus tôt, mercredi, la Banque du Canada (BOC) annoncera également sa décision de politique monétaire, donc l’action sur les prix cette semaine devrait être intéressante, en particulier sur les paires EUR et CAD.
Déclaration dovish de la BCE attendue jeudi
La décision de la BCE pourrait déjà avoir un prix, car la banque centrale n’a pas hésité à exprimer son point de vue. Le marché ne s’attend pas à des baisses de taux mais à une extension du programme d’assouplissement quantitatif et à des conditions plus favorables, les TLTRO (Targeted Long Term Refinancing Operations).
Le seul problème de la BCE à ce stade est que malgré sa position dovish, l’euro est plus fort dans tous les domaines. De plus, cette fois-ci, il ne s’agit pas seulement de l’EURUSD, mais toutes les paires d’euros ont été négociées avec un ton haussier récemment. L’EURUSD, en particulier, a atteint près de 1,22 vendredi dernier, en avance sur le rapport des NFP.
Le Brexit affecte toujours l’action sur le prix de la livre sterling
Le Brexit est toujours un thème fort pour les marchés financiers. Les négociations sont toujours en cours, et cette semaine est cruciale pour voir si le Royaume-Uni ira de l’avant et enfreindra le droit international. S’il choisit de le faire, le risque est que tous les efforts déployés jusqu’à présent pour négocier un accord soient vains.
Les actions américaines restent à un niveau élevé
Le rapport des NFP de vendredi dernier a déçu, en ce sens qu’il a révélé un marché du travail faible aux États-Unis, un marché qui a encore un long chemin à parcourir pour récupérer le terrain perdu. Néanmoins, la faiblesse du rapport n’a pas empêché le marché de l’emploi d’atteindre de nouveaux sommets. Le Dow Jones, en particulier, s’est échangé et a clôturé bien au-dessus du niveau des 30 000, sur la base d’un dollar américain faible.
Les actions mondiales ont atteint la semaine dernière 100 000 milliards de dollars, le plus haut niveau jamais enregistré. Il est pour le moins ironique qu’il en soit ainsi en période de pandémie, mais cela montre la difficulté qu’ont les investisseurs à placer leurs capitaux dans un monde où les taux d’intérêt sont négatifs et les rendements dépréciés.